Autisme : la Communication Alternative Augmentée (CAA) – DYS-POSITIF
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Autisme : la Communication Alternative Augmentée (CAA)

Le développement des compétences de communication d’un enfant autiste est l’élément central de son intégration sociale. Souvent victime d’écholalie (répétition des mots et phrases entendues immédiatement), un enfant présentant un TSA (Trouble du Spectre de l’Autisme) doit chercher des stratégies alternatives pour développer son langage oral. Parmi les pistes à étudier figure la communication alternative et améliorée (CAA). Présentation.

Un enfant TSA peut développer son langage oral avec la CAA, la Communication Alternative Augmentée.

L’autisme et les difficultés de communication

L’autisme se manifeste par l’incapacité de réciprocité, soit sociale, soit émotionnelle, l’impossibilité d’établir ou d’entretenir des relations avec les autres et un déficit de communication non verbale. D’une manière générale, ces troubles de communication, tant verbale que non verbale, sont les symptômes principaux des TSA, ressentis à des degrés extrêmement variables d’un individu à un autre.

Chaque enfant TSA est différent face à la communication : certains ne savent pas parler, d’autres peuvent avoir le langage oral, mais ne pas vouloir s’en servir. Autre cas de figure, l’enfant peut savoir à la fois parler et communiquer, mais ne pas le faire de manière appropriée.

L’attrait de la Communication Alternative Améliorée

La Communication Alternative Améliorée permet aux enfants autistes de communiquer autrement qu’avec la parole, usant de stratégies pour rendre leur message plus compréhensible, car l’une de leurs plus grandes frustrations est souvent de ne pas parvenir à faire comprendre leurs besoins et désirs.

Avec la CAA, l’enfant TSA connaît moins de troubles du comportement, il améliore son autonomie, il noue des relations plus qualitatives avec autrui, augmente ses chances de trouver un emploi et bénéficie d’une meilleure santé, tant physique que mentale.

La mise en place d’une CAA pour un enfant autiste

Comme chaque enfant TSA est différent, il existe plusieurs types de CAA, afin de s’adapter aux besoins et aux profils rencontrés. Bien sûr, le succès d’une telle entreprise dépend évidemment de l’implication de l’entourage familial et de l’accompagnement professionnel sollicité.

Dans le cadre d’une CAA non assistée, seul le corps est sollicité, pour transmettre le message. Concrètement, il s’agit de recourir à la langue des signes, aux expressions du visage, à la position du corps, etc.

Dans le cadre d’une CAA assistée avec des procédés peu techniques, la communication s’appuie sur un matériel simple comme des cartes, des classeurs, des pictogrammes, etc. Par exemple, avec la méthode PECS (Picture Echange Communication System), l’enfant échange des images avec un membre de sa famille, le professionnel, etc. Avec la méthode Makaton, l’objectif est d’associer les signes et les pictogrammes pour décrire des situations de la vie quotidienne et l’amener progressivement à oraliser.

Dans le cadre d’une CAA assistée avec des procédés plus techniques, l’enfant TSA utilise un logiciel de synthèse vocale, choisit une ou plusieurs images que l’outil technologique transforme oralement en phrase.

Au-delà de l’assimilation de la méthode par l’entourage et la formation des professionnels à cette approche alternative (orthophonistes, ergothérapeutes…), l’une des clés de la réussite de la CAA repose sur la multimodalité : le recours à plusieurs outils permet de mieux s’adapter aux différents contextes d’utilisation.

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