Le test de Binet-Simon, première version des tests de QI moderne – DYS-POSITIF
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Le test de Binet-Simon, première version des tests de QI moderne

Actuellement, la seconde version de la Nouvelle Échelle Métrique de l’Intelligence (NEMI) du psychologue français René Zazzo sert à évaluer le développement intellectuel des enfants de 4 à 12 ans et demi. Mais ce test s’appuie sur les travaux d’Alfred Binet et de Théodore Simon, précurseurs de la question. Présentation.

Les origines du test Binet-Simon, sa construction et ses évolutions.

Un test de non-douance, commandé par l’Éducation Nationale

Directeur du laboratoire de psychophysiologie rattaché à l’École pratique des hautes études (EPHE), Alfred Binet est contacté, en 1898, par un interne de psychiatrie à la colonie de Perray-Vaucluse, Théodore Simon. Il s’occupe d’enfants « anormaux » et réclame son éclairage. Dès lors, une collaboration entre les deux hommes, débute.

En 1905, l’Éducation Nationale sollicite les services d’Alfred Binet, afin d’imaginer un test, dont le but est de détecter au plus tôt les élèves en difficulté. Avec l’aide de Théodore Simon, il publie la première version des tests de Quotidien Intellectuel (QI) moderne, une échelle métrique d’intelligence.

Le caractère moderne du test Binet-Simon réside dans le fait que cette mesure ne peut se faire sans tenir compte du contexte, de la somme des connaissances acquises par un individu. Dès lors, il s’agit de la déterminer par rapport à une mesure moyenne de la population à laquelle il appartient.

L’évolution des échelles métriques du test de Binet-Simon

L’échelle métrique de 1905 de Binet-Simon est composée de 30 items, servant d’outils pour poser le diagnostic de l’arriération. Elle vise à lever certains biais, tels que les diagnostics flous, mal étayés ou encore l’attitude de parents recherchant le vivre et le couvert gratuit, fournis avec l’entrée dans une structure adaptée. Il n’y a encore aucune indication d’âge, mais plutôt un classement, une hiérarchie entre les intelligences, en partant des niveaux les plus bas.

L’échelle métrique de 1908 introduit la notion d’intelligence d’un enfant normal, avec une réelle volonté de standardisation de l’approche : consignes explicites, exemples de bonnes et de mauvaises réponses… Mais c’est avec l’échelle métrique de 1911 que le test Binet Simon prend une autre dimension : elle confronte les items et leur organisation à un échantillon représentatif.

À chaque question, il est alors possible de déterminer un « âge intellectuel » défini par l’âge auquel, la moitié des enfants interrogés, est capable de répondre. Par exemple, si le tiers des sondés de 7 ans ne peut répondre à la question « pourquoi il pleut ? », alors qu’ils sont 50 % à la faire à 8 ans, l’âge intellectuel de cette question sera 8 ans. Un enfant testé, de 9 ans, qui ne pourra y répondre sera classé dans l’âge intellectuel de 8 ans et considéré comme non-doué.

Dans la mesure où Alfred Binet est mort soudainement d’une congestion cérébrale en 1911, son test n’a pas subi de nouvelles versions/ajustements. Il faudra attendre 1966 pour que le psychologue René Zazzo reprenne ses travaux et produise la Nouvelle Échelle Métrique de l’Intelligence (NEMI), aujourd’hui utilisée dans sa seconde version, la NEMI 2.

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