Le saviez-vous ? Les épreuves du permis de conduire peuvent être adaptées si vous êtes dysphasique, dyslexique ou dyspraxique. Comme ces difficultés peuvent gêner l’apprentissage du Code de la route, il existe des possibilités d’aménagements pour lever cette barrière et vous permettre d’obtenir le précieux sésame.
Les conditions d’accès à un permis de conduire adapté
L’inscription à l’examen du permis de conduire implique d’avoir l’âge requis pour la catégorie de permis visée – à savoir, 16 ans pour le permis B et 18 ans pour l’obtenir. Il vous faut également être reconnu apte par un médecin agréé lors d’un contrôle médical.
Porteur d’un trouble DYS, vous devez fournir un des 3 justificatifs suivants pour bénéficier d’un aménagement des épreuves à votre handicap :
- Reconnaissance du handicap obtenue auprès de la Maison départementale des Personnes Handicapées (MDPH) et diagnostic du trouble DYS
- Reconnaissance d’aménagements aux épreuves nationales de l’éducation nationale, comme le baccalauréat
- Certificat médical délivré de moins de 6 mois, attestant du trouble DYS.
À noter que seuls trois troubles de l’apprentissage peuvent bénéficier de séances spécifiques pour le permis de conduire : la dyslexie, la dysphasie et la dyspraxie.
Les aménagements des épreuves du permis de conduire DYS
Les personnes atteintes de troubles DYS peuvent éprouver des difficultés à mémoriser les informations du Code de la route, à bien apprécier le cadre spatio-temporel , à passer d’un écran à la réalité ou encore planifier un enchaînement d’actions/réactions et gestes. Sans parler de la confiance en soi, impérative au volant, pour faire preuve d’assurance et de maîtrise.
Grâce à la convention passée entre la Délégation à la Sécurité et à la Circulation Routière et certaines associations DYS (FFDYS, Avenir Dysphasie France et APEDA), des sessions particulières peuvent être aménagées pour le passage des épreuves du permis de conduire.
Pour l’épreuve théorique du Code de la route, la relecture des consignes à haute voix par un inspecteur et un temps supplémentaire pour répondre aux questions. Pour l’épreuve pratique, il s’agit d’aménagements à la carte. D’un côté, la nature du trouble (un dyslexique sera moins gêné qu’un dyspraxique, qui aura du mal à coordonner, planifier et exécuter ses gestes) ; d’un autre côté, l’intensité de celui-ci (il s’agit de mesurer son ampleur pour mesurer les difficultés et besoins de la personne).
La préparation, la clé du permis de conduire des DYS (et des autres !)
Même lorsqu’un individu ne souffre pas de troubles DYS, le permis de conduire est une épreuve que l’on ne réussit pas systématiquement du premier coup (taux de réussite de 60%). Sans compter qu’au-delà des connaissances impératives (véhicule et règles de conduite), de nouvelles exigences fleurissent ces dernières années, telles que la gestion des imprévus et pannes ou encore l’éco-conduite.
Quel que soit votre profil, l’inscription au permis de conduire implique une bonne préparation. Un dyslexique, un dysphasique ou un dyspraxique devra simplement anticiper les adaptations nécessaires à son handicap pour optimiser sa réussite.
