Gestion des devoirs pour les Enfants Dys/TDAH – DYS-POSITIF
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Gestion des devoirs pour les Enfants Dys/TDAH

Gestion des Devoirs pour les Enfants avec troubles neurodéveloppementaux : Conseils Pratiques:

Aménagements et Astuces pour un Moment d’Apprentissage Apaisé

Pour éviter que les devoirs ne deviennent une source de conflit, l’association Dys-positif offre des conseils et astuces pour adapter le travail à la maison aux besoins spécifiques des enfants dyslexiques.

1. Commencer par ce que l’enfant maîtrise déjà :

Il est souvent contre-productif de consacrer du temps à la révision de mots ou de concepts que l’enfant maîtrise déjà pleinement. En évitant cette redondance, non seulement on optimise le temps d’apprentissage, mais on contribue également à renforcer la confiance de l’enfant en ses propres compétences. Cette approche permet de maintenir son intérêt et son engagement, car elle lui montre que ses acquis sont reconnus et valorisés. De plus, en concentrant les efforts sur de nouveaux concepts ou ceux qui nécessitent une amélioration, on réduit la possibilité que l’enfant ressente de la frustration due à une répétition inutile. Cela favorise une expérience d’apprentissage plus dynamique et adaptative, qui reconnaît et répond aux besoins individuels de l’enfant, le poussant ainsi à se développer de manière plus équilibrée et efficace.

2. Lecture des textes et des consignes à haute voix :

Lorsque l’exercice ne relève pas directement de la lecture, par exemple en mathématiques ou lors de certaines activités de compréhension, il peut être très bénéfique de lire les énoncés à l’enfant. Cette approche lui permet de focaliser toute son attention et ses ressources cognitives sur la résolution des problèmes eux-mêmes, plutôt que sur le déchiffrement des mots. Cela est particulièrement utile pour les enfants qui éprouvent des difficultés de lecture ou qui sont encore en phase d’apprentissage de cette compétence. En éliminant cet obstacle, on offre à l’enfant une meilleure chance de comprendre le problème dans son ensemble et de développer des stratégies de résolution efficaces. Cela peut également renforcer sa confiance en lui, car il se sent capable de résoudre des problèmes complexes sans se sentir limité par ses compétences en lecture. Cette méthode contribue à créer un environnement d’apprentissage plus inclusif et adapté aux besoins spécifiques de chaque enfant.

3. Encourager l’enfant à anticiper les questions :

Encourager un enfant à anticiper les questions qui pourraient être posées sur un texte ou une leçon est une technique pédagogique très efficace. Cette méthode active le raisonnement critique et aide l’enfant à aborder le matériel d’apprentissage de manière plus approfondie. En se mettant dans la position de celui qui interroge plutôt que simplement de répondre, l’enfant commence à voir le contenu sous un angle différent. Transformer cette activité en jeu, où l’enfant joue le rôle de l’enseignant, peut rendre l’apprentissage plus ludique et engageant. Ce rôle inversé n’est pas seulement amusant; il peut aussi renforcer significativement la compréhension de l’enfant. En effet, en formulant des questions, l’enfant doit réfléchir au contenu de manière critique et exhaustive, ce qui favorise une meilleure mémorisation et compréhension des informations clés. De plus, cette approche augmente la confiance en soi de l’enfant, car il prend activement part au processus d’apprentissage, se percevant comme un participant actif et compétent dans son éducation.

4. Choix de la matière par l’enfant :

Donner à l’enfant la liberté de choisir par quelle matière il souhaite débuter ses devoirs peut avoir un impact profondément positif sur son expérience d’apprentissage. Cette autonomie lui confère un sentiment de contrôle sur ce qu’il a envie d’apprendre, ce qui peut être particulièrement bénéfique pour réduire l’anxiété liée aux devoirs. Lorsque les enfants se sentent maîtres de leurs décisions, cela peut également augmenter leur motivation à aborder les tâches avec plus d’enthousiasme et de détermination.

En effet, en débutant par une matière qu’ils préfèrent ou dans laquelle ils se sentent plus compétents, ils peuvent accumuler une énergie positive et une confiance en soi qui les aideront ensuite à affronter les sujets qu’ils trouvent plus difficiles. Cela crée une dynamique d’apprentissage plus positive et encourage l’enfant à s’engager plus activement dans ses devoirs. Cette approche peut aussi aider à développer des compétences de gestion du temps et de priorisation, des atouts précieux pour leur réussite scolaire future.

5. Limiter le temps consacré aux devoirs :

Il est essentiel d’établir une durée maximale pour les devoirs à chaque niveau scolaire, comme 10 minutes en CP, 15 à 20 minutes en CE1, et progressivement jusqu’à 30 minutes jusqu’au CM2. Cette pratique permet de structurer le temps consacré aux devoirs de manière efficace et adaptée à l’âge de l’enfant ainsi qu’à sa capacité de concentration. Communiquer clairement ces limites de temps à l’enfant, en spécifiant l’heure de début et de fin des devoirs, joue un rôle crucial dans la gestion des attentes. Cela aide non seulement l’enfant à comprendre ce qui est attendu de lui, mais aussi à développer une routine prévisible et rassurante.

Respecter ces plages horaires aide à prévenir l’épuisement et la surcharge cognitive, garantissant que l’enfant reste engagé et ne se sente pas submergé par une quantité excessive de travail. Cela contribue à maintenir un équilibre sain entre le temps scolaire et le temps libre, essentiel pour le bien-être émotionnel et mental de l’enfant. En fin de compte, cette approche favorise une expérience d’apprentissage productive, permettant à l’enfant de tirer le meilleur parti de ses périodes de travail tout en conservant du temps pour le repos et les loisirs.

6. Adapter les tâches aux capacités de l’enfant :

Pour maintenir l’attention de l’élève, il est crucial que les devoirs assignés correspondent aux capacités de l’enfant. Ajuster le niveau de difficulté des tâches est essentiel pour éviter la frustration, qui peut rapidement démoraliser l’enfant et nuire à son engagement. En lui proposant des devoirs qui reflètent son niveau actuel tout en le poussant légèrement à se dépasser, on favorise un environnement stimulant qui incite à l’engagement et au progrès. Cela permet non seulement de renforcer sa confiance en soi lorsqu’il réussit à surmonter des défis appropriés, mais aussi de maintenir son intérêt pour l’apprentissage. Ainsi, une attention particulière doit être portée à l’ajustement continu du niveau de difficulté des devoirs en fonction de l’évolution de l’enfant, assurant une progression pédagogique à la fois fluide et motivante.

7. Utilisation de cartes mentales simplifiées :

L’utilisation de cartes mentales comme outil pédagogique pour les enfants offre de nombreux avantages, notamment en facilitant l’organisation et la structuration de leurs pensées. En aidant un enfant à créer des cartes mentales, vous lui donnez les moyens de visualiser comment ses idées s’interconnectent, ce qui peut rendre l’apprentissage plus intuitif et moins abstrait.

Lorsque vous encouragez un enfant à élaborer une carte mentale, il est essentiel de le guider à réfléchir sur les raisons pour lesquelles il choisit d’inclure certains concepts ou informations. Cet exercice le pousse à justifier ses choix et à penser de manière critique à l’importance et à la pertinence de chaque élément. Par exemple, en travaillant sur un projet d’école sur les écosystèmes, encourager l’enfant à expliquer pourquoi il inclut certains animaux ou plantes spécifiques peut l’aider à comprendre les relations écologiques et la dépendance mutuelle entre les espèces.

De plus, cette méthode encourage l’enfant à prioriser ses idées, en distinguant les concepts clés des détails secondaires. Cela développe non seulement ses compétences en organisation mais aussi sa capacité à synthétiser les informations et à les présenter de manière cohérente et logique.

Ainsi, les cartes mentales servent non seulement d’outil de visualisation pour organiser des informations complexes, mais elles agissent également comme un catalyseur pour le développement des compétences analytiques et de réflexion critique chez l’enfant. En lui apprenant à créer et à utiliser des cartes mentales, vous l’aidez à construire des bases solides pour le raisonnement structuré et la pensée indépendante, essentiels à sa réussite scolaire et professionnelle future.

L’association Dys-Positif a créé une formation gratuite à destination des parents et enseignants pour apprendre à réaliser des cartes mentales avec ses enfants ou élèves. pour y accéder: https://formations.dys-positif.fr

8. Déléguer ou reporter les devoirs en cas de conflit :

Si vous sentez que la tension monte, il peut être judicieux de reporter les devoirs à un moment où l’enfant sera plus détendu, comme après une douche ou un temps de jeu. Cela peut aider à maintenir l’apprentissage dans un cadre positif et constructif.

Il est judicieux également de déléguer ce moment des devoirs qui peut être conflictuel. Des professeurs en ligne ou à domicile peuvent vous venir en aide. N’hésitez pas à faire appel à eux.

Ces stratégies visent à créer un environnement d’apprentissage supportif qui respecte les besoins uniques des enfants dyslexiques, tout en encourageant leur autonomie et leur réussite scolaire.

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