Dysgraphie : écriture scripte ou écriture cursive ? – DYS-POSITIF
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Dysgraphie : écriture scripte ou écriture cursive ?

Portée par l’outil informatique, l’écriture scripte prend progressivement l’ascendant : d’ailleurs, l’Angleterre et les États-Unis ont choisi d’exclure totalement l’écriture cursive (ou en attaché) de leur enseignement. En France, nous y sommes pourtant encore très attachés et elle demeure au cœur de l’apprentissage. Sans compter qu’elle semble plus facile d’accès pour les élèves dysgraphiques… du moins au début de leur parcours scolaire, en primaire.

Quels sont les atouts de l’écriture cursive ou en attaché ?

Préconisée en primaire, l’écriture cursive met en valeur le mot plutôt que la lettre, renforçant sa compréhension – ce qui peut faciliter l’apprentissage de la lecture. Cette approche améliorerait aussi la connaissance de l’orthographe et des règles de grammaire.

Grâce aux « groupements rationnels », méthode qui permet d’enchaîner plusieurs lettres sans lever le crayon, l’écriture cursive est plus fluide et plus rapide. Ainsi liés, les mots se démarquent plus facilement les uns des autres, car les espaces entre eux sont plus marqués qu’en écriture scripte. Enfin, la forme des lettres miroirs comme « b » et « d » ou encore « p » et « q » est aussi plus facile à distinguer, ce qui limite les erreurs.

Comment s’explique l’attrait progressif de l’écriture scripte ?

Si l’écriture cursive plébiscitée dans les enseignements en France présente de solides avantages, elle semble de moins en moins adaptée dans un monde résolument numérique. Réputée pour sa simplicité, l’écriture scripte ne nécessite pas de liaisons entre les lettres – ce qui la rend plus rapide à maîtriser. Toutefois, comme l’enfant se focalise sur les lettres, plutôt que les mots, son orthographe et sa syntaxe s’en ressentent irrévocablement.

Grâce à sa forme plus distincte, elle est plus lisible pour toutes les personnes qui ne sont pas familières avec la cursivité. Définitivement polyvalente, elle s’adapte à tous les styles et formats. Mais son écriture peut être plus longue et plus énergivore, dans la mesure où elle entraîne davantage de levés de crayon.

Quelle forme d’écriture choisir face à la dysgraphie ?

La dysgraphie renvoie à des difficultés à écrire : s’il en existe plusieurs formes, elles génèrent traditionnellement une écriture désordonnée, lente et illisible, qui réclame beaucoup d’effort à l’enfant.

D’une manière générale, il est recommandé de favoriser l’écriture cursive pour un dysgraphique, car l’écriture scripte réclame un repérage visuospatial constant qu’il lui fait souvent défaut. Bien sûr, il convient d’évaluer la situation personnelle de l’enfant, pour confirmer cette tendance, car il existe des exceptions.

Au fil des années, son écriture cursive va intégrer quelques lettres scriptes, pour faire face à la quantité d’écrits qui augmente à partir du collège et qui réclame une plus grande rapidité d’exécution pour suivre les cours.

Avec l’aide d’un graphothérapeute, l’enfant dysgraphique aura, certes, besoin d’aménagements pour alléger cette charge de travail (polycopiés, ordinateur…), mais il modèlera lui aussi son écriture, pour faire face aux exigences de la situation, sans y laisser trop de forces.

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