Les TCA, vous connaissez ? – DYS-POSITIF
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Les TCA, vous connaissez ?

Chez Dys-Positif, on vous parle de troubles dys et de TSA. Mais les TCA, c’est quoi ?

Pour vous l’expliquer, je vais commencer par vous raconter l’histoire de Louise :

Louise est en CM2 quand ça commence ; non seulement c’est l’élève la plus grande de sa classe (elle dépasse même son enseignante) mais c’est aussi la plus brillante. Chaque jour qui passe, on se moque d’elle. Elle se fait insulter : “Grande girafe !”, “Grosse fayotte” …

Petit à petit Louise perd confiance et se réfugie dans le travail scolaire. Elle essaie d’en parler à sa maîtresse puis à ses profs au collège mais ils lui répondent de ne pas s’en faire, que ce n’est pas grave. À la maison, elle ne dit rien. Toutefois, ses habitudes commencent à changer : elle ne prend plus le temps de goûter, elle mange de moins en moins lors des repas partagés et regagne rapidement sa chambre pour étudier.

Jusqu’à ce qu’un jour, elle ose enfin dire à sa maman : “Maman, je ne sais pas ce qui se passe, je n’ai plus mes règles.”

Et oui, vous l’aurez compris, Louise souffrait d’aménorrhée. Rapidement, Louise est emmenée chez un médecin qui diagnostique une anorexie mentale. Elle est atteinte de TCA : Troubles des Conduites Alimentaires.

Le 2 juin prochain se déroulera la journée mondiale des TCA pour sensibiliser la population à ces troubles qui touchent près d’un million de personnes en France.

La Fédération Française Anorexie Boulimie (FFAB) nous invite à relayer l’information sur les TCA avec le  hashtag officiel #NoMoreTCA .

Il s’agit pour nous tous de reconsidérer nos aprioris devant une ado qu’on juge trop maigre, d’un enfant qu’on trouve trop gros ! Derrière ces conclusions hâtives de laisser aller vis à vis de la nutrition, se cache peut-être d’autres problématiques :

  • Louise se fait harceler parce qu’elle est grande, mature et qu’elle a toujours des bonnes notes. Son mal être s’exprime par le fait d’arrêter progressivement de manger et devient anorexique.

L’anorexie mentale, c’est quoi ?

L’anorexie mentale la plus classique est celle de la jeune fille entre 12 et 18 ans. Mais il existe des formes prépubères, qui surviennent avant l’apparition des premières règles, et des formes qui débutent à l’âge adulte. Dans 10% des cas, l’anorexie mentale touche le garçon.

 Pour poser un diagnostic d’anorexie mentale, on recherche essentiellement trois critères : Un amaigrissement de plus de 15% du poids initial, une lutte active contre la faim et un évitement de tous « les aliments qui font grossir », fréquemment associée à d’autres manifestations qui ont toutes pour but de perdre du poids (hyperactivité physique, vomissements provoqués, utilisation de médicaments, etc…) mais aussi une perturbation de l’image corporelle, dans laquelle la personne ne perçoit plus sa propre maigreur, associée à une obsession du poids et une peur panique de grossir.

On retrouve également d’autres signes tels que : une aménorrhée, un certain désintérêt pour les relations sociales (amicales et amoureuses) mais aussi de très bons résultats scolaires.

  • Pierre est dysphasique et peine à avoir rendez-vous avec une fille. Malheureux, Pierre trouve refuge dans la nourriture et devient boulimique.

La boulimie, c’est quoi ?

L’âge habituel de survenue de la boulimie se situe entre 18 et 20 ans. Le plus souvent il s’agit de jeunes filles  mais la boulimie masculine existe aussi, elle est seulement plus rare. Les symptômes boulimiques, comme les symptômes anorexiques, sont sous-tendus par l’insatisfaction corporelle et la peur de grossir. Mais si dans l’anorexie domine la restriction, dans la boulimie il y a perte de maîtrise. Une fois sur deux, des crises de boulimie émaillent les épisodes anorexiques ; et très souvent on retrouve dans les antécédents d’une personne qui souffre de boulimie un épisode anorexique, qui a pu passer inaperçu. Pour établir un diagnostic on cherche ces 3 critères : la crise en elle-même c’est à dire d’absorber une quantité énorme de nourriture en un lapse de temps très court, et ce souvent en cachette, des comportements compensatoires pour ne pas grossir tels que les vomissements, une activité physique intensive, des périodes de jeûne mais aussi, comme pour l’anorexie, une préoccupation excessive pour la prise de poids.

  • Louis ne sait pas pourquoi les profs en ont toujours après lui ! Pourtant, il n’arrête pas de faire des efforts et passe des heures à apprendre ses leçons. Petit à petit, il décroche jusqu’à renoncer complètement, préférant les chips et les bonbons devant les séries Netflix.

L’hyperphagie boulimique, c’est quoi ?

Quand il y a des crises de boulimie sans comportements compensatoires pour prévenir la prise de poids, on parle d’hyperphagie boulimique, qui s’accompagne souvent d’obésité. L’âge moyen de début du trouble est de 21 ans. Le plus souvent il s’agit de jeunes femmes, mais l’hyperphagie boulimique peut également toucher les hommes.

  • Lisa est quotidiennement humiliée par ses camarades du fait de son surpoids. Pourtant, elle mange sainement et fait régulièrement du sport. Lisa et ses parents n’y comprennent rien.

Prise de poids et TDA-H

D’ autres pistes à ne pas négliger dans la prise de poids chez les enfants : une étude a mis en évidence une corrélation possible entre le Trouble De l’Attention avec Hyperactivité et l’obésité. D’autre part, il ne faut pas oublier de s’interroger sur la qualité et la durée de sommeil. L’enfant dort-il suffisamment pour son âge ? Ne souffre-t-il pas d’apnée du sommeil ?

POUR ALLER PLUS LOIN

Sylvie S.

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