Composée des morphèmes « ortho », signifiant « droit » ou « correct » en grec ancien, et « pédagogie », faisant référence au mot grec « paidagôgia » ou la science de l’éducation des enfants, l’orthopédagogie est une discipline qui suscite, aujourd’hui, un intérêt croissant. Face aux difficultés scolaires des enfants, d’ordre général ou relevant de troubles DYS, elle peut apporter un soutien significatif et probant. Explications.
Quel est le rôle de l’orthopédagogie dans les apprentissages ?
Essentielle dans le domaine de l’éducation, l’orthopédagogie prône l’autonomie et la réussite scolaire, en délivrant aux enfants des outils pour surmonter leurs difficultés.
Cette discipline part du principe que chaque individu développe ses propres préférences et méthodes d’assimilation des connaissances. Pour répondre efficacement à chacun, les orthopédagogues s’appuient sur le rôle des fonctions exécutives, des émotions, de l’introspection cognitive et de la métacognition (ou la capacité à réfléchir sur ses propres processus cognitifs) dans les apprentissages. À ses connaissances, ils ajoutent celles du milieu scolaire, de ses attentes, des attendus et contenus disciplinaires ainsi que des approches pédagogiques exercées.
Riches de compétences transverses, ils les articulent pour analyser le fonctionnement singulier de leur patient, identifier les besoins, définir un plan d’intervention personnalisé, imaginer des moyens pédagogiques pour remédier ou contourner les difficultés et l’accompagner dans sa connaissance de soi et l’appropriation des stratégies mises en place.
À qui s’adresse l’orthopédagogie ?
L’orthopédagogie s’adresse à tous les profils d’apprenants – enfants, adolescents ou adultes – réclamant de l’aide pour retrouver l’envie d’apprendre, monter en compétences, s’approprier son potentiel ou encore se réengager dans ses apprentissages.
Bien sûr, les orthopédagogues peuvent aussi soutenir et accompagner des profils plus spécifiques ayant des difficultés d’apprentissage (organisation, attention, mémorisation…) et de gestion des émotions, sujets à des troubles du neurodéveloppement (troubles DYS, TDAH ou TSA). Ils peuvent aussi offrir un apport méthodologique aux personnes dotées d’un haut potentiel.
Comment se passe une séance avec un orthopédagogue ?
Si cette discipline est installée au Canada depuis plusieurs décennies, l’orthopédagogie reste encore méconnue en France. Par conséquent, la première séance est traditionnellement menée avec les parents, afin de leur présenter le métier et son approche singulière dans la prise en charge des difficultés de leur enfant.
Après avoir établi le diagnostic orthopédagogique sur 2 à 3 séances, l’orthopédagogue réalise un plan d’intervention personnalisé, fixant les objectifs à atteindre. Pour cela, il n’hésite pas à s’appuyer sur les bilans d’autres professionnels comme les orthophonistes, ergothérapeutes, etc. En fonction du profil de son patient, il développe des outils, visant à lever ou à contourner une difficulté identifiée.
À noter que l’orthopédagogue valorise aussi le fait d’apprendre de ses erreurs, en réfléchissant aux actions qui l’y ont conduit, afin de rechercher de meilleures options (métacognition).
À l’issue de chaque séance, l’enfant doit la résumer oralement à ses parents, afin que ces derniers puissent être les témoins de ses progressions – que ce soit dans l’écriture, la lecture, le raisonnement ou le calcul.
Si vous recherchez un orthopédagogue pour votre enfant, consultez l’annuaire de l’association dys-positif !
