Les enfants dyslexiques éprouvent de grandes difficultés à lire, à écrire et à mémoriser l’orthographe des mots. Comme il s’agit d’un trouble de l’apprentissage durable, ils doivent trouver, avec l’aide de professionnels compétents, des méthodes pour compenser leurs symptômes. À l’image des facilitants Davis qui s’appuient sur la méthode d’un ingénieur et sculpteur dyslexique… Présentation de la méthode Davis.
La forte dyslexie de Ron Davis
Fortement dyslexique, Ron Davis subit les moqueries de ses camarades de classe. Diagnostiqué retardé mental, malgré un Quotient Intellectuel confirmé de 160, il accepte la sentence : il ne saura jamais écrire et lire sans fournir de gros efforts puisqu’il a un problème sérieux au cerveau.
Toutefois, à l’âge adulte, Ron Davis remarque que sa dyslexie diminue lorsqu’il sculpte. En quête d’une réponse scientifique à cette réalité, cet ingénieur en aérospatiale décide donc de s’enfermer dans une chambre d’hôtel pour éprouver sa maladie : au fil des jours, il tente de l’accentuer et de la réduire, jusqu’à distinguer très nettement les lettres d’une affichette placardées sur un mur… Ron Davis court alors immédiatement à la bibliothèque municipale et prend « l’île aux trésors » de Robert Louis Stevenson dans les rayonnages, qu’il parvient à lire d’une traite…
La construction de la méthode Davis
En partageant son expérience autour de lui, Ron Davis découvre que la plupart de ses amis artistes sont également dyslexiques. Guidés par une pensée non-verbale et des facultés visuo-spaciales exceptionnelles, ils développent souvent leur talent en marge du cadre scolaire, qui repose sur le verbal, les mots et les sons.
Penseurs d’images, les dyslexiques appréhendent les phrases comme des films, imaginant aisément les protagonistes et les choses tangibles, mais peinant sur les mots outils qui servent à les articuler : dans la phrase « Valérie a un chat chez elle », ils visualisent Valérie et le chat, mais sont confus et désorientés avec les autres petits mots…
Pour Ron Davis, il convient de reconnaître l’origine de sa désorientation, pour apprendre à la contrôler. Sans effacer la dyslexie, la méthode Davis délivre des outils pour la corriger et soulager ses symptômes.
Le rôle des facilitants Davis
Aujourd’hui et depuis 1995, la « Davis Dyslexia Association International » forme des « facilitants Davis » en 27 langues et dans plus de 45 pays. Ces professionnels ne sont pas des soigneurs de dyslexie dans la mesure où ils ne la guérissent pas. Par contre, ils facilitent la vie des personnes atteintes, d’où l’expression « facilitants Davis ».
Proposée sous forme de consultations individuelles, la méthode Davis débute par un entretien destiné à évaluer la situation de l’enfant dyslexique. Les professionnels y décèleront les priorités et ses nécessités, avant de mettre en place le stage intensif de 30h en 5 jours. Ce stage est construit autour d’exercices variés, notamment avec de la pâte à modeler pour solliciter sa créativité. L’objectif étant de détecter la source de la désorientation et de la confusion pour agir sur elles.
L’association dys-positif met à votre disposition un annuaire de professionnels spécialisés dans les troubles DYS, avec une liste de facilitants Davis, si vous désirez explorer le potentiel de cette méthode.
