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Tout savoir sur la dyspraxie idéatoire

Trouble permanent, la dyspraxie affecte le développement des habiletés motrices. Au-delà de la gravité, qui peut varier d’un individu à un autre, ce handicap peut altérer différentes fonctions essentielles à la vie quotidienne. Par exemple, dans le cadre d’une dyspraxie idéatoire, l’enfant peine à coordonner l’ensemble de ses gestes, pour effectuer une tâche précise — que ce soit utiliser une fourchette ou tenir une cuillère.

Qu’est-ce que la dyspraxie idéatoire ?

La dyspraxie idéatoire parmi les autres formes de dyspraxie

Ciblant les habiletés motrices, la dyspraxie peut affecter les enfants différemment, en fonction du type de handicaps dont ils souffrent. Une dyspraxie orofaciale altère les mouvements musculaires des lèvres et de la langue, impératifs pour prononcer un mot ou siffler. Une dyspraxie visuo-spatiale affecte, quant à elle, les relations spatiales, empêchant l’enfant de jouer à des jeux de construction ou d’assemblage des objets.

Contrairement à la dyspraxie idéomotrice, qui rend difficile, l’exécution de tâches sans objet, la dyspraxie idéatoire est une incapacité à réaliser des gestes avec un objet. Que ce soit à cause d’un repère spatial dégradé et/ou d’un ordre logique et cohérent affaibli, l’enfant ne parvient pas à utiliser et manipuler les outils.

Les causes de dyspraxie idéatoire peuvent être d’ordre développemental, traumatique (choc psychologique, AVC…) ou de santé (tumeur, infection…). Dans tous les cas, la communication entre le cerveau et la main est altérée, empêchant la planification des gestes qui sont quasiment innés chez un individu non atteint.

Comment reconnaître ce trouble neurologique ?

Voici quelques repères d’âge pour le développement de certaines compétences, même s’il s’agit de données indicatives dans la mesure où chaque enfant est différent :

  • À 3 ans, il doit être en mesure de manger seul avec une cuillère ou une fourchette, tenir des ciseaux, visser et dévisser de gros couvercles ;
  • À 5 ans, il doit découper en suivant des courbes et utiliser un couteau pour manger ;
  • À 6 ans, il doit découper des formes complexes et savoir couper sa viande.

La dyspraxie idéatoire est particulièrement difficile à reconnaître, car elle est souvent confondue à une grande maladresse. Par ailleurs, dans la mesure où le langage fonctionne bien, un déficit neurologique ne vient pas immédiatement à l’esprit. Enfin, elle reste encore très méconnue et ne figurera pas en premier lieu des diagnostics proposés.

Comment soigner la dyspraxie idéatoire ?

Incurable, la dyspraxie idéatoire — au même titre que tous les autres troubles DYS — ne bénéficie pas de traitements pour en guérir. Par contre, avec l’aide d’orthophonistes ou d’ergothérapeutes, l’enfant peut aménager et apprendre à surmonter ses difficultés quotidiennes.

À la maison, les parents peuvent aussi accompagner son autonomie, en lui proposant des outils adaptés. Par exemple, à table, des cuillères et fourchettes ergonomiques pour apprendre à manger seul, avec des assiettes anti-dérapantes et un verre à poignée. À l’école, des crayons 4 couleurs pour éviter les manipulations de 4 stylos différents, des ciseaux à retour automatique, des crayons à bois plutôt qu’à mine fine, etc. L’objectif étant d’apporter progressivement des solutions à chaque difficulté, afin qu’il puisse les mener à bien en toute autonomie et sans gros effort.

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